mercredi 6 décembre 2017

D’abord Jean, et puis Johnny …

…partis...!

Deux chocs émotionnels successifs hier et aujourd’hui : ils nous avaient l’un et l’autre imprégnés, le premier de l’amour des belles lettres et des bons mots, le second nous avait communiqué sa « rock attitude ». Dernièrement, Johnny faisait honneur aux « vieilles canailles ». Nous nous sentions vieilles canailles avec eux...! Et puis Johnny avait notre âge, ou dit inversé, nous avons l’âge de Johnny, nous sommes très concernés !

Jean d’Ormesson d’abord, la force de l’esprit, le chic de la pensée, nos classiques, Chateaubriand, l’amour de Venise, le goût de l’écriture, le charme de la conversation, les bons mots, l'amour de la Beauté. Une belle vie, les honneurs de l’Académie, la gloire de l’immense écharpe de la grand-croix de la Légion d’Honneur, la cravate de commandeur des Arts et des Lettres… la distinction française personnifiée.

« C’est quand il y a quelque chose au-dessus de la vie 
que la vie devient belle »


Johnny nous touche encore davantage : nous l’avons cotoyé durant ce demi-siècle. Nous l’avons vu chevaucher les mêmes chevaux blancs que nous en Camargue. Sa musique a pénétré nos pensées, accompagné nos aventures, nos amours, nos peines. Nous avons imité ses sessions à la guitare avec Patrick. Nous avons admiré ses motos, le son de ses Harley, ses blousons de cuir. Il était Belge, Américain, Français, Vietnamien par ses deux filles...il était universel.


deux beaux esprits sont partis

Ils étaient l’exemple de la force d'âme et  de l’énergie de la pensée. Ils savaient échanger ces énergies avec les foules. Il se passait quelque chose de très fort, lors de ces échanges qui les nourrissaient, et qui nous influençaient, nous les spectateurs, les fans, dans ses concerts, dans les disques, à la radio.

Quoi ? 

C’est quoi cette énergie, le contenu de ces échanges invisibles, ce quelque chose d’immatériel qui peut avoir tant de force ?

C'est quoi ?

Ne me faites pas croire qu’il ne resterait rien de tout cela après leur mort ?

...qu’ils n’auraient pas eu d’âme ?


Alors, où sont-elles parties 

vraiment ?

_____

(à suivre, 

nous reprenons notre pérégrination parisienne

demain)





pour écouter Johnny :