samedi 25 mars 2017

L'or brun du Tibet (13)

"une "symbiose" réussie...

...au prix d'un meurtre insidieux !

Une espèce de "mite" + un champignon = de l’or pour les Tibétaines...

...c'est donc 

...le 13ème papillon  improbable !

Le véritable nom latin est : «cordyceps sinensis», combinaison unique d'une chenille et d'un champignon qui pousse à l'état sauvage sur les hauts plateaux du Tibet et en Himalaya, à plus de 4000 mètres d'altitude.

Cordyceps est un champignon entomopathogène (qui infecte des insectes, ou araignées) ascomycète de la famille des Cordycipitaceae.

Il en existe des tas, en pratique 400 espèces, celui qui nous intéresse est le sinensis, le chinois. Il parasite les larves de papillons fantômes : oui, nous aussi possédons le Ptérophore blanc que voici : tout d’un fantôme en effet ! C’est assez horrible : le champignon germe dans la larve vivante, la tue, la momifie, puis il forme une tige qui émerge du cadavre de  la chenille. Il est connu en anglais familièrement comme champignon-chenille , ou par ses noms les plus éminents yartsa gunbou ( tibétain : དབྱར་ རྩྭ་ དགུན་ འབུ་ ,  Wylie : dbyar rtswa DGUN « bu , littéralement « ver d'hiver, l' herbe d'été »), ou Dōng chóng xià cǎo ( chinois : 冬虫夏草 ).


Alors, ce papillon fantôme ? Pas facile de le trouver, car la littérature se préoccupe surtout du champignon. C’est un Thitarodes, de la famille des Hépiales, les Hepialidae . En anglais Thitarodes est connu également sous le nom de « papillon fantôme », même s’il n’a pas particulièrement une apparence…fantomatique. On le trouve dans l’est de l' Asie. La plupart sont limités au plateau tibétain. Souvent dans la nomenclature entomologique chinoise Thitarodes est encore appelé Hepialus, bien que le nom ait été changé en 1968. Certains auteurs utilisent incorrectement le terme « papillon chauve-souris » qui est une mauvaise traduction du terme chinois.

monsieur

madame











Pourquoi parler d’or brun ? C’est par l’utilisation médicale qu’en font les Tibétains à l’origine, transformée par les  praticiens de la médecine traditionnelle chinoise qui le connaissent comme dong chong xiacao ou court chong cao .

Le produit fini contient une quantité élevée d'arsenic et autres métaux lourds, de  sorte qu'il est potentiellement toxique, ce qui n’empêche pas son utilisation pour ses capacités à traiter de nombreuses maladies liées aux poumons, les reins, le cancer… et… la dysfonction érectile.






Réputé pour ses bienfaits sur le système immunitaire, il est aujourd'hui l'un des champignons les plus renommés de la médecine chinoise traditionnelle et négocié à prix d'or. Des hautes plaines de l'Himalaya aux plus grands laboratoires chinois de Hong Kong, c'est une ruée vers l'or brun et ses enjeux que la surexploitation risque bien…

…de compromettre !


Messieurs ayez plutôt recours

aux petites pilules bleues

ou encore à la sariette, aux huitres de Bretagne


Et laissez tomber :

la corne de rhino ; les ailerons de requin, ainsi que l’or brun tibétain !


c'est dans ce genre de paysages que volent les Apollo Charltonius
http://babone5go2.blogspot.fr/2017/03/papillons-improbables-11-charltonius.html