mercredi 16 novembre 2016

Cuissot dominical...

...de cerf naturellement !


Oui il y a trop de cerfs dans nos forêts. Oui, il existe des chasseurs dans la France d'en bas. Oui ils éliminent les cerfs en trop, on leur vend pour cela des bracelets dûment comptabilisés après tout un cérémonial administratif. Alors quand ils abattent un cerf, parfois après avoir suivi ses traces de sang grâce à un chien très bien dressé, il faut bien en faire quelque chose ? Alors il se peut que vous participiez à la distribution (solidaire), et même que vous soyez invité à la table de l'heureux bénéficiaire... d'un cuissot !



il y a des champignons de Paris, le seul truc qu'ils produisent encore !


Il est vrai que le dressage, dressage au sens de la construction de l'architecture du plat noté par notre national Philippe Etchebesse (il me fascine toujours autant), n'est pas digne de 5 étoiles. On s'en fiche à vrai dire totalement. L'intéressant, c'est la marmite, remplie de sauce. Les pommes de terre n'ont pas une allure terrible ? L'important est qu'il y en ait suffisamment ! 


Car chacun va les écraser de sa fourchette (à l'ancienne, la structure n'est pas la même qu'au mixeur, tout le monde vous le confirmera), en arrosant de la sauce du ragoût, pour faire une pâte molle, voire même assez liquide. Vous direz depuis la Capitale que nous avons des manières de ...chasseurs ? Ce n'est pas faux, allez chercher un cerf sauvage à Paris, vous m'en direz des nouvelles ! Bref nous dressons perso notre petit fricot, dans lequel le cuissot a macéré dans le vin blanc (oui), s'est délité, tellement qu'il est tout moelleux, imbibé de saveurs ; de goûts....je ne vous dis pas !

...Il faut dire que s'altérer reste indispensable. Un Bourgogne est tout à fait approprié avec ce plat, et la Patronne s'appelant Nathalie, il lui a été dédié par le vigneron propriétaire un Reuilly vraiment pas mal (et dédicacé). Nous sommes modestes en province, un Parisien dirait qu'il est fameux, mais nous, nous avons l'habitude !

Quoi de plus simple qu'une Charlotte aux framboises, cueillies dans la nature vierge de nos bois et landes (dépeuplées) ? Pour une fois, il n'y a pas de kirsch, car il y a des enfants à table. Pour une fois, on peut conduire après ces agapes, sans risquer d'alcootest négatif. Il n'a été ouvert que peu de bouteilles de "Nathalie", nous sommes restés (pour une fois) assez sobres.

J'aime beaucoup les cerfs gambadant (libres) dans les forêts. J'apprécie que dans notre cas, il n'en reste pas trop, car sinon ils passent leur temps à brouter les jeunes semis, et compromettent ainsi l'avenir durable de nos bois. Le chasseur ici est responsable d'un équilibre très précis, (le mot est équitable) qui l'amène à consommer le brouteur surnuméraire. Jamais les biches évidemment. Nous sommes féministes jusqu'au bout des ongles. Nous vivons comme en autarcie, alors que le Parisien consomme des nourritures importées de très loin, en épuisant les réserves de carbone fossile de la planète.

Nous sommes les écologistes du rural commingeois...

...assez raffinés pour n'aimer 

que la très bonne cuisine  !




je ne vous ai pas proposé de photos de cerfs

pour ne pas secouer votre petit coeur sensible !

celui-là est un rigolo, qui s'est camouflé pour faire peur à son concurrent pendant le brame