jeudi 6 août 2015

Madrazo y Agudo, José de

en bas à gauche
el Amor Divino y el Amor Profano

198,3 cm x 149,5 cm

et machaon

Nous sommes en 1813. Les peintres espagnols eux aussi se rendent à Rome. Aujourd’hui on doit se rendre au Prado pour contempler (je viens de vous expliquer la différence…. !) son oeuvre : 

Un Génie (celui de l’amour divin)  symbolise la Vertu. Il est assis sous un chêne, couronné de lauriers, et regarde vers le ciel, offrant au Créateur sa couronne, obtenue après sa victoire sur l'amour terrestre. Celui-ci, pas très beau, nigaud et dépité, a les poignets ligotés à un chêne voisin. Dépouillé de ses armes, son carquois et son arc (dont la corde est cassée), par terre, une flèche bien inutile désormais au sol, il est vaincu. 

l’amour divin a triomphé !


Ca c’est la notice officielle, celle du Musée du Prado. Je vois un bien autre signe à gauche : comme nous sommes dans le Divin, que l’on honore la Création, et la Nature du Créateur, il fallait une dimension spirituelle supplémentaire : un papillon. Ce n’est pas n’importe lequel : un machaon, superbement détaillé, butine sur une petite fleur (indéterminée).

Notre peintre aime bien les papillons, ce qui me le rend très sympathique : il a peint d’autres chefs d’œuvre, mais je retiendrai celui-ci : la même année : felicitad eterna !  La félicité tient la torche de l’esprit, et est entourée des même putti repérés à Rome. Trois d’entre eux ont pour voler des ailes d’oiseaux. Normal me direz-vous…sauf celui de droite : il a des ailes (antérieures) de papillons ! D’argus pour être précis !



Sympa non ?

concernant l'amour et Psyché, il y a plein de tableaux :

voici celui de Genod,

mais le papillon n'est qu'une...piéride (du chou) !


je vous ai déjà montré cette pesée des âmes où l'amour profane est bien léger...

comparé au Machaon...

mais impossible de retrouver l'auteur !
on peut toujours se coudre une âme sur mesure !

et se balader la nuit dans un vol de Machaons