vendredi 2 janvier 2015

La nuit de Raynaud


douce nuit

Dans la mythologie grecque, la Nuit (Nyx) est la personnification des ténèbres.  Ne surtout pas confondre avec  Níkos (en grec Νίκος) qui est un prénom grec. C’est l’abréviation de Nikólaos (Νικόλαος, signifiant « la victoire du peuple ») qui a donné Nicolas en français. Pour Hésiode, Nyx est la plus ancienne des divinités grecques. Elle est la fille du Chaos. Selon d'autres auteurs, elle est la fille du Ciel et de la Terre. Nuit s'est unie à Érèbe de qui elle conçoit deux enfants Éther et le Jour.

D'elle-même, Nuit donne naissance à des divinités tantôt bénéfiques (comme les Songes, le Sommeil, les Hespérides), tantôt maléfiques (comme la Discorde, la Ruse, Némésis, les Moires...)


La Nuit réside habituellement aux Enfers. Mais partie de l'Occident, elle s'élance à la rencontre du Jour, en tenant dans ses bras, le Sommeil et la Mort. Elle est d'ailleurs représentée la tête tournée vers l'Orient (le lieu d'apparition du soleil). Souvent elle tient un bouquet de pavot, plante sensée apporter l'oubli, les songes ou le sommeil. Tous les fumeurs sont au parfum !

Les adeptes de son culte lui sacrifiaient des brebis (noires), des coqs, des hiboux (dans la mesure où ils en attrapaient !). Les peintres classiques lui posent souvent sur les épaules un châle violet-sombre. Une chouette (un hibou) volent pas loin. J’ai retrouvé (par hasard) Auguste Raynaud, et son superbe tableau.





Auguste Raynaud, dans son atelier. En haut est accroché l'Egyptienne que je vous présente dessous :
est-ce Cléopâtre ?

la voici : "la nuit" le hibou  y est bien !

Il ne manque qu’un chat (gris) ? (puisque la nuit, tous les chats …)

la nuit de Bouguereau

celle de Jean-Léon Gérome
























Luca Giordano : la barque de Charon, sur le Styx. En face Cerbère. Enveloppée dans la voute céleste, Nyx et son fils Morphée

























Avec un peu de retard, voici les paroles du plus beau des chants de Noël. Mais je les préfère en Allemand, (souvenirs d’enfance) ?



Douce nuit, sainte nuit !
Dans les cieux ! L'astre luit.
Le mystère annoncé s'accomplit
Cet enfant sur la paille endormi,
C'est l'amour infini !  

Saint enfant, doux agneau !
Qu'il est grand ! Qu'il est beau !
Entendez résonner les pipeaux
Des bergers conduisant leurs troupeaux
Vers son humble berceau !

C'est vers nous qu'il accourt,
En un don sans retour !
De ce monde ignorant de l'amour,
Où commence aujourd'hui son séjour,
Qu'il soit Roi pour toujours !

Quel accueil pour un Roi !
Point d'abri, point de toit !
Dans sa crèche il grelotte de froid
O pécheur, sans attendre la croix,
Jésus souffre pour toi !

Paix à tous ! Gloire au ciel !
Gloire au sein maternel,
Qui pour nous, en ce jour de Noël,
Enfanta le Sauveur éternel,
Qu'attendait Israël !

Joseph Mohr, 1816 (1792-1848)

Stille Nacht ! Heil'ge Nacht!
Alles schläft  ; einsam wacht
Nur das traute heilige Paar.
Holder Knab' im lockigten Haar,
Schlafe in himmlischer Ruh !

Stille Nacht! Heil'ge Nacht!
Gottes Sohn, o wie lacht
Lieb' aus deinem göttlichen Mund,
Da uns schlägt die rettende Stund'.
Jesus in deiner Geburt!

Stille Nacht! Heil'ge Nacht
Die der Welt Heil gebracht,
Aus des Himmels goldenen Höhn,
Uns der Gnaden Fülle läßt sehn,
Jesum in Menschengestalt!

 Stille Nacht! Heil'ge Nacht!
Wo sich heut alle Macht
Väterlicher Liebe ergoß,
Und als Bruder huldvoll umschloß
Jesus die Völker der Welt!

Stille Nacht! Heil'ge Nacht!
Lange schon uns bedacht,
Als der Herr vom Grimme befreit
In der Väter urgrauer Zeit
 Aller Welt Schonung verhieß !

Stille Nacht! Heil'ge Nacht!
Hirten erst kundgemacht
Durch der Engel Alleluja,
Tönt es laut bei Ferne und Nah:
 "Jesus der Retter ist da!"



Pour les germanophones,

vous voyez de suite que les textes ne sont pas la traduction

l’un de l’autre (et vice & verça)

Alexandre-Auguste Hirsch
"le jour poursuivant la nuit" (de son arc) de Paul Baudry, plafond de l'Hôtel de la Païva Paris
c'est la Païva qui aurait servi de modèle au peintre ...comme c'était une courtisane...