mardi 2 décembre 2014

Niklaus Stoecklin


Les papillons de Niklaus
autoportrait

Niklaus Stoecklin est un peintre et graphiste suisse (né à Bâle en 1896  – id. 1982).

Je le découvre en cherchant des gravures de papillons, mais indépendamment du fait qu’il réalise des peintures documentaires extrêmement précises, il est connu pour peindre d’autres thèmes, comme des natures mortes, paysages etc…

Après avoir fréquenté les cours de Robert Engels à l'École des beaux-arts de Munich (1914), puis avoir appris l'art de la lithographie avec Burkhard Mangold (1915-1918), il travaille dans l'atelier de son oncle, où il réalise ses premières affiches. Sa grande virtuosité en ce domaine lui permet de reproduire la réalité avec un souci qui confine à la précision photographique, ou, au contraire, de se complaire dans une stylisation poussée à l'extrême.

Les thèmes choisis sont ceux issus de la société de consommation, puisqu’il réalise des affiches publicitaires, et les pratiques culturelles (sport, expositions, tourisme). La composition est construite très rigoureusement et obéit à un ordre qui baigne l'ensemble d'une atmosphère hermétique (Automobilpost in den schweizer Alpen, 1925. Je vous montrerai cette affiche plus tard !).


Chaque réalisation est abordée avec une discipline, une précision et un style proches de l'esthétique de la Nouvelle Objectivité, à laquelle l'artiste est maintes fois associé par le biais d'expositions auxquelles il prend part : en 1925 à la Städtische Kunsthalle de Mannheim, en 1979 au Kunstmuseum de Winterthur. Les tableaux qu'il réalise par ailleurs révèlent un réalisme poussé jusqu'à une stylisation exacerbée.


Les thèmes en sont des paysages (Lago Maggiore, 1916, Bâle, K. M.), des vues urbaines (Sperrstrasse, 1918), des natures mortes (Stilleben mit Brioches, 1937) ou des scènes du quotidien (Atelierfenster im Johanniterhaus, 1928). Le monde de Stoecklin est fait d'éléments sensibles ou triviaux que contrebalance toujours une vision géométrique. Son œuvre a fait l'objet de présentations à la Kunsthalle de Bâle en 1928 et au Deutsches Plakat Museum d'Essen en 1987.












































































Das Tagpfauenauge [The Peacock], 1958. Oil on hardboard, 21 x 26 cm