jeudi 11 septembre 2014

Malaise

déjà l'Opinion prévoyait ce qui arrive début août

Fichue ambiance dans les journaux, en Ville, partout on cause, malaise, malaise… ! Ce matin encore le Gouverneur de la Banque de France s’interroge : -« sursaut ? déclin » ? Les réformes (les fameuses réformes) sont indispensables plus que jamais. Les économies (les fameuses économies) sont non seulement indispensables, mais déjà annoncées, sans que l’on sache de quoi il s’agit. 

Apparemment on ne se prépare pas à supprimer le Sénat par exemple, puisqu’au contraire, on en prépare les élections, et que la Droite, s’y verrait bien… ! Vous me rétorquez de toute manière que ce n’est pas en supprimant le Sénat que l’on trouve les économies à la hauteur des 3,3 Milliards qui nous manquent à nouveau, je vous rétorque alors : -« on conserve le Sénat », et on ne bouge pas d’un millimètre.

Je me souviens cependant qu’à une époque, on avait constaté que le Sénat avait un bas de laine de 1 milliard, on se demande bien pourquoi faire, et que si on lui prenait, il n’en resterait plus que 2,2 à trouver pour boucler le budget. Après tout, peut-être ce milliard a-t-il déjà été confisqué ?

Il y a quelques "trucs" certains cependant :

1-tout le monde s’accorde à constater que les Collectivités territoriales voyant leurs recettes de l’Etat amputées de 10 milliards, et ne pouvant faire des économies sur leurs charges salariales puisqu’elles ne peuvent licencier les fonctionnaires recrutés souvent à tort, vont augmenter les impôts locaux.

Ca on en est sûr, et on sait la spirale que cela déclenche : encore moins d’investissements de leur part. Encore moins de consommation des ménages, donc moins de rentrées fiscales, donc déficit relancé, donc dette augmentée, donc intérêts supplémentaires, déjà que l’impôt sur le revenu y passe entièrement !

2-tout le monde se félicite de ce que la dette (tout le monde est d’accord sur le chiffre de 2000 milliards désormais) nous coûte peu, puisque les taux sont anormalement bas. Pour une durée qui a duré anormalement longtemps.

Les experts les plus optimistes sont cependant certains que les taux (attendez c'est fou puisqu'ils sont parfois...négatifs...) remonteront un jour, et j’imagine que c’est cela la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Depuis deux ans en effet, les impôts ont augmenté de 60 milliards, sans aucun effet apparemment puisque tous les indicateurs sont au rouge : commerce extérieur affreux. Chômage maximum. Huit millions de pauvres dans la difficulté. On ne tient pas nos objectifs de réduction, au contraire, on repart à 4,4% au lieu de 3% ! Une ville en est à attaquer en Justice un vieux prêtre qui héberge dans de mauvaises conditions sanitaires des sans-papiers dans une église dépourvue de confort. Pour se faire débouter par la dite Justice qui reconnait que le prêtre s’est substitué à l’Etat défaillant !

Le sentiment se généralise : -«mais qu’ont-ils fait de nos impôts » ?

Malaise, malaise, les experts appellent cela : perte de confiance.

Et la question dans tous les esprits : quelle est la suite... ?
...allons-nous rejoindre la Grèce ?

On a tous notre idée là-dessus naturellement,

Je fais comme tout le monde : je joue la montre.

Je vous proposerai assez vite quelques lectures : «la nuit de la faillite » par exemple

On devine qu’en quelques heures après la catastrophe, la
nuit, les mesures nécessaires seront prises brutalement



C’est cette brutalité putative qui inquiète naturellement !

C'est elle qui "fait malaise"