lundi 29 septembre 2014

Procrastination


La procrastination (du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain toute action.  Le «retardataire chronique», le procrastinateur, n’arrive pas à se «mettre au travail», surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.

Être procrastinateur ne signifie pas ne rien faire. Au contraire, le sujet peut être pris d’une véritable frénésie d’activités (aller faire les courses, entamer un grand ménage de printemps, repeindre les volets, prendre des nouvelles de ses amis, faire de la maintenance informatique, etc.), tant que celles-ci n’ont aucun rapport avec la tâche qui pose justement problème. Il y a comme un évitement de la dite tâche,  ce qui n’empêche pas, pour combler le temps disponible, de faire tout autre chose de moins urgent.




















Les causes psychologiques de procrastination sont toujours sujettes à débats. Il y aurait une connexion avec l'anxiété et une faible estime de soi, qui implique un manque de confiance en soi, l'ennui et l'apathie, qui conduisent à la peur de l’échec.

ressortir la vieille Rolls du garage, et partir vers le Sud...!

Selon le psychologue Walter Mischel  de l'Université Stanford, qui a mené des expériences dans les années 1960, ce phénomène est principalement dû à un manque d'apprentissage de la maîtrise de soi, et de ses désirs. Selon lui, et quelques autres universitaires à sa suite, on peut apprendre cela vite et bien, surtout pour les enfants quand les parents sont partie prenante à cet apprentissage.

René Le Senne distingue, en caractérologie, le sous-type actif (qui fait ce qu'il doit faire indépendamment du plaisir qu'il y trouve).  A la limite de l’actif, existe le pro-actif, qui non seulement prend plaisir à faire, mais (pire), s’y met alors que personne ne lui a demandé. C’est un cas étrange du monde des Fonctionnaires, qui ne doivent en principe prendre des initiatives que quand le Politique dont ils relèvent (et qui tient sa légitimité du Peuple souverain), le lui demande. J’ai vu des cadres pro-actifs prendre des initiatives, et conduire des Politiques publiques en prenant cependant la précaution d’y rallier leurs Elus (pour éviter le risque d’être désavoué). Il existe également le sous-type émotif (qui agit seulement quand il est porté par l'enthousiasme). Enfin, le groupement “E nA(Émotif-non Actif) peut s’adonner, lui, (et avec une certaine jubilation), à  la procrastination. J’avoue que le monde complexe et immense de la fonction publique, constitue un terreau plein de potentiel pour favoriser cette attitude ! J’inclus la fonction publique territoriale, dont la description par les Chevaliers du Fiel, applaudie par les intéressés eux-mêmes, nous mène aux nues de l’exercice quand il s’agit de gaspiller son  temps en faisant semblant d’être occupé.
arrivé sur place faire sortir le bateau...!

L'expression est utilisée par Marcel Proust dans « À la recherche du temps perdu » :

  « Les difficultés que ma santé, mon indécision, ma "procrastination", comme disait Saint-Loup, mettaient à réaliser n'importe quoi, m'avaient fait remettre de jour en jour, de mois en mois, d'année en année, l'éclaircissement de certains soupçons comme l'accomplissement de certains désirs. »




Pourquoi réaliser par avance
une action ?
Alors qu’en retarder l’exécution
(avec le frisson délicieux
du risque d’être en retard)
rend possible l’hypothèse
qu’elle ne se fasse jamais ?
devise des conservateurs
Pourquoi faire moi-même
aujourd’hui
ce que je peux tenter de faire faire
par un autre,
demain ?
Devise du Chef corse,
(nous sommes au deuxième degré)

des tas de gens s'engouffrent dans les restaurants pour éviter de
faire la cuisine eux-mêmes !

Y a-t-il des remèdes ?
Heureusement ! La motivation est au coeur de toutes nos actions. Comprendre comment se motiver et trouver la motivation d'agir permet de préparer les succès futurs et d'éviter les échecs.

Tout cela relève d’un long apprentissage. La proscratination se soigne, notamment par la forme physique, la qualité du sommeil, la formation permanente, et l’exemple des Chefs.





Toute cette théorie est extrêmement intéressante. Je médite à la chose, m’interroge sur mes propres dispositions… sur la tentation de m’évader… de faire une cure d’internet. Il faudrait aller ailleurs… retrouver une atmosphère de vacances… couper le téléphone…

à terre on peut aussi manger du poisson de mer !



















Et si je me mettais, disons huit jours

A proctastiner méthodiquement ?


















au moment où j'écris ces lignes, il existe des pays où il fait encore chaud,
la mer est à 24°, et on se baigne comme ça, en rentrant dans l'eau !




















un feu d'artifice... pour notre arrivée !

vendredi 26 septembre 2014

Tintin...


...se vend bien

C’est toujours pareil : les grands artistes une fois disparus, ce qui est rare est cher, voilà que leurs œuvres ressortent des tiroirs, derrière un meuble, on les redécouvre, (enfin, notre histoire se passe en Belgique, pas n'importe où !) et Artcurial les met en vente.


Comme il n’y en a plus, et que le dessin de Hergé se révèle toujours aussi parfait, concis, à peine on regarde la scène, l’imagination fonctionne à plein, on aime.

Artcurial prépare le vente du 22 novembre, et propose une planche noir et blanc toute simple. Sauf qu’on en est à compter le nombre des personnages. Comptés, on remarque la présence de Dupont et Dupont. Pas si courants, le prix va grimper. Puis c’est le titre qui fait la différence : le Sceptre d’Ottokar. Voici la planche. Elle dormait (protégée quand-même) derrière un meuble. (Un meuble belge). Le genre de planches oubliées dans les locaux du magazine "Coeurs vaillants", et qui n'ont pas été rendues à Hergé. Ressortie, elle est estimée…200.000 ? (je parle d'Euros). Allons : 300.000 ? on n'en est pas à 100.000 près. Bien sûr, elle n'est qu'en noir et blanc ! Mais il s'agit d'une "pièce historique". D'avant-guerre !  Yes !

la Licorne ? ... ou ...l'Hermione de Lafayette ?

Je cherche dans les archives…d’Artcurial. Les photos ne sont pas très détaillées, de peur que des gens comme moi se contentent d’un petit format, ne pouvant pas investir des fortunes. Mais, après tout, quand on a de l’argent, on le place où l’on veut : c’est une œuvre d’art. Elle se cache derrière un meuble. On va exposer la photocopie. Pile poil identique. Mais on garde l'original...au cas où ?

le même amour des Trèfle !

Mais si l’on a besoin d’argent,

on file chez Artcurial

Allons-y…le 22 novembre !


(quand je pense que j’ai possédé la collection complète

je parle de l’originale) !

en pleine actualité !
plus jamais ça !

Elaborer


ma vie pour un mot

Notre distingué Ministre des Finances a involontairement fait le buzz il y a peu, en affirmant que chez Gad, les bretonnes pouvaient être illettrées. Il a dit « illettrées », et pas « analphabètes ».

L'analphabétisme est l'incapacité ou la difficulté à lire, écrire et compter, le plus souvent par manque d'apprentissage. Il se distingue de l'illettrisme, terme utilisé chez nous quand la personne a été scolarisée en français, mais que cet apprentissage n'a pas conduit à la maîtrise de la lecture et de l'écriture ou que cette maîtrise a été perdue.  L'illettrisme relève de l'accès au sens des écrits.

La notion voisine d'innumérisme s'applique aux personnes ayant des difficultés à maitriser les nombres, le raisonnement et le calcul. On utilise rarement ce mot. Dommage, on pourrait parfois craindre que nos ministres des Finances pratiquent l’innumérisme, quand ils dépensent davantage d’argent que leur caisse en contient ? Ou qu’ils basent leur budget annuel sur une croissance à 2%, quand le moindre illettré sait qu’elle sera au maximum de 0,2%, c'est-à-dire dix fois moins ! Pigé ?



Quand la communication s’opère aujourd’hui par des SMS sans aucune orthographe, mais en privilégiant les sons, on est en marche vers l’illettrisme :

«sui chéledoctor reviendesuit ».

J’avoue m’exprimer ainsi quand je traine chez le docteur, et que mon tour me met (enfin) en tête de queue.

Toujours sur Europe, Gérard Louviot nous parle : il a mis des années à sortir de l’illettrisme, et il sort son (premier) livre : c’est beau comme la découverte de la vie : lire et comprendre ce que l’on lit, procure l’émotion et la joie : c’est comme une renaissance : « Ne pas savoir lire, c’est comme ne pas pouvoir respirer. C’est se battre pour se frayer un chemin, ruser, contourner, encaisser moqueries et vexations. Une souffrance inimaginable ».

Pour la première fois, un livre raconte cette humiliation qui condamne, en France, près de 3 millions d’illettrés à vivre à l’écart du monde : « Orphelin des mots ».



Gérard a grandi en Bretagne, dans une famille d’accueil. Enfant, Gérard est incapable de retenir une leçon et d’apprendre à lire. Tétanisé par la honte, il connaît l’humiliation du bonnet d’âne. Adulte, sa vie devient un parcours du combattant : prendre un train, signer un formulaire, lire un mode d’emploi, se diriger sur la route en lisant les panneaux marqués : "Rennes", tout lui est impossible. A ce handicap invisible s’ajoute la peur d’être démasqué comme illettré. Seules les chansons de Renaud, son idole, l’aident à tenir bon.

A 35 ans, ouvrier, Gérard avoue enfin à son patron : « Je ne sais pas lire ». Touché par la souffrance de cet homme, le chef d’entreprise (sympa le patron, alors ils ne sont pas tous mauvais ?) lui offre la possibilité de prendre des cours. Plus qu’une libération, une renaissance.

Aujourd’hui, à 46 ans, Gérard continue son apprentissage de la lecture et de l’écriture. Il dévore le dictionnaire, affiche sur ses murs des tableaux de conjugaison, écrit des poèmes pour sa femme et ses enfants.

Maxime SWITEK lui demande :

-« quel est votre mot préféré de la langue française » ?

-« E-la-bo-rer » ! C’est beau élaborer : Préparer quelque chose par un long travail intellectuel ; produire, constituer, construire un système : 

Élaborer un projet.

Gérard a trouvé le bonheur de l’intelligence pure

et du plaisir des mots


(Comme quoi il n’y a pas que le fric) !






jeudi 25 septembre 2014

Hommage aux Harkis


Cérémonie émouvante au Cimetière de Saint-Gaudens ce matin, en hommage aux Harkis et « autres membres des formations supplétives », c’et la formule officielle. Il existe ici un carré militaire, et le cimetière rappelle nos anciens d’Afrique, c’est drôle car aujourd’hui, on nous déconseille justement de nous rendre là où ils séjournaient… Les personnalités invitantes étaient présentes à l’heure pile, 11 heures 30, Jean-Yves Duclos, le Maire, accompagnant le Sous-Préfet J-L Brouillou. ainsi que J Brunet, maire de Landorthe, vice présidente de l’Intercommunalité, rapatriée elle-même, avec son frère Nomdedeu nés à Blida. Porte drapeau : Méchitoua Abou.

C’est le Président du comité du Souvenir Français C Mombrun qui commandait la cérémonie, devant la stèle de marbre aux Rapatriés et Harkis du sculpteur Pasquito. On a toujours un Maître de cérémonies, et il faut voir comment ça marche droit, tous chantant le moment venu le chant des Africains !


La gerbe des Harkis, l’avant- dernière posée devant le monument, était remise par Kihal Ali, membre de la section locale de la Légion d’honneur ; Zear Meki ; et Kihal Larbi ci-dessus. Dommage, de profil on ne voit pas leurs décorations ! Mr et Mme Dulac Président de l’Amicale des Rapatriés étaient naturellement là. Je les cite tous pour leur faire honneur, honneur mérité. Ils sont là superbes et fiers, au milieu des représentants des Associations Patriotiques, et des nombreux gradés de la Délégation militaire départementale ; de la Gendarmerie ; de la Police Nationale et Municipale.


Dans son allocution, le représentant de l’Etat a lu le message du Secrétaire d’Etat Kader Arif bien connu dans la région, avec ces propos : « …recevant les organisations représentatives des Harkis le 4 juillet dernier, le Président de la République leur a annoncé qu’il avait demandé au gouvernement d’établir un plan d’action détaillé destiné à affirmer la place des Harkis et de leur mémoire dans la Républiquece plan a été présenté aujourd’hui par le Premier Ministre… vous êtes des exemples d’honneur et de fidélité à la Patrie»


Comme à l’accoutumée, l’assistance était réunie pour le pot de l’amitié sous une tente plantée sur place, évitant ainsi un trajet compliqué en Ville à cause du Marché.

Je retrouve l’après-midi le correspondant de la Dépêche Jean-Jacques D., ancien professeur de technologie, qui me briffe en privé. Sympa, il me passe ses photos, voilà pourquoi grâce à lui je puis vous les montrer. 


J’ai retrouvé les paroles du chant des Africains, je cite l’intégralité parce que je trouve le texte de circonstance ! En lisant, je parie que beaucoup vont retrouver le souvenir de la mélodie, car vous avez déjà entendu ça :

 « Nous étions au fond de l'Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur :
En avant ! En avant ! En avant !

Refrain

C'est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie (pour défendre le pays)
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C'est nous les Africains !

Pour le salut de notre Empire,
Nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours,
En avant ! En avant ! En avant !

De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol Africain,
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain.
En avant ! En avant ! En avant !

Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays

En criant, en chantant : en avant !






Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot, te mettre à rebâtir
Tu seras un homme mon fils

j'ai été fait rapatrié d'Honneur à Montauban en 1970
Salut Norbert Astier...et tous les autres... retrouvés en Corse !

mercredi 24 septembre 2014

JDC


Je reviens de la Journée Défense Citoyenneté. JDC. Ici, on parle par sigles ! J’ai passé l’âge, je suis du côté des organisateurs ! Je salue le colonel DMD (délégué militaire départemental) et le Président des Médaillés militaires. Je salue le colonel des Gendarmes (c’est le numéro trois de la Gendarmerie de Toulouse). 


Je salue les instructeurs, bardés d’armes légères (tazer) et lourdes (pistolet, mais le chargeur a été ôté). Je salue les élèves. Ambiance sympa, les gendarmes sont majoritaires, expliquent comment on appréhende un (présumé) malfaiteur. Comment on sauve des skieurs (égarés). Les filles enfilent des gilets pare-balles et des casques. Les garçons escaladent. Ambiance sympa, citoyenne, le mot est lâché :





Je cite les textes officiels : « Les pouvoirs publics et les forces armées agissent chaque jour pour que la liberté puisse exister, sur notre territoire, mais également en Europe et sur d'autres continents.

La JDC est une journée qui permet de rappeler à chacun que cette liberté a un prix. C'est aussi une occasion unique de contact direct avec la communauté militaire, et de découverte des multiples métiers et spécialités, civiles et militaires qu'offre aujourd'hui aux jeunes, la Défense.


Opportunités professionnelles mais également opportunité d'aide spécifique pour les jeunes en difficulté, qui pourront - s'ils le souhaitent - obtenir lors de cette journée des conseils d'orientation vers des structures d'aide adaptée ».

Le programme de la journée comprend :

Un petit-déjeuner d'accueil, (le petit-déjeuner d'accueil qui se nomme ailleurs : collation est un énorme outil de convivialité pédagogique) des modules d'informations sur les responsabilités du citoyen et les enjeux de la défense, des tests de connaissance de la langue française établis par l'éducation nationale, un repas le midi (le repas de midi qui se fait pendant la pause méridienne est un énorme outil de convivialité pédagogique et d'apprentissage de la nutrition), une initiation aux gestes de premiers secours. On offre une calculette !


être derrière le radar et lire la vitesse...!

En fin de journée, un certificat de participation est remis. Il est obligatoire pour l'inscription aux examens et concours soumis au contrôle de l'autorité publique.

Moi j’observe avec intérêt le radar embarqué, qui sert localement aux contrôles de vitesse. Les gendarmes m’expliquent la marge qu’ils utilisent, pour ne notifier l’amende à Rennes que quand la vitesse a été dépassée de plusieurs Kilomètres à l’heure. Une fois notifiée à Rennes (à la vitesse de la lumière) elle arrive chez le contrevenant (avec la vitesse de la foudre) :  Ouf !


La difficulté, c’est quand on ne sait quelle est la vitesse réglementée, notamment les 50 ou 70 en ville. Ou les 110 quand l’autoroute est restreinte en-dessous des 130 maximum. Les gendarmes admettent que rouler réglementairement n'est pas toujours aisé. 

Je suis rassuré, les gendarmes sont jeunes, et ne verbalisent qu’à coup sûr

Roulons tranquilles, avec modération


(comme on dit à la télé s’agissant de boire un verre de vin) !

merci de m'avoir autorisé à photographier !

une Marine certifiée...!

Tous les jihadistes ...

...ne sont pas mauvais ?

Je n’en reviens pas, comme le Gouvernement se montre « clivant » vis-à-vis de certains jihadistes : tous ne sont pas mauvais en effet, et il ne faut surtout pas faire d’amalgame : certains menacés par le chômage et la déprime générale ont décidé de faire du trekking en Syrie, d’affronter le danger omniprésent là-bas,  (mais y mourir permet de se taper cent vierges ?) et même de prendre en otage de vrais  Français, espérant recouvrir une rançon, ce qui est tout proprement inimaginable puisque l’on sait que l’Etat n’en paie jamais.

             Bon !

Certains sont repérés, on a leurs noms et prénoms (puisqu’ils sont bons Français), et ont une carte d’identité, des papiers, une carte Vitale, une carte de fidélité de Jean-Michel Edouard Leclerc ; Géant Casino …etc… et j’imagine des droits pour toucher mensuellement le RSA, des allocations familiales... ainsi que plein d’aides diverses, avantages qu’ils n’ont pas envie de perdre ! Je cite le Figaro :

« Parmi eux, Abdelouahed Baghdali, 29 ans, n'était autre que le mari de Souad Merah, sœur de Mohamed Merah, le terroriste qui sema la mort à Montauban et Toulouse en mars 2012. Déjà connu des services de police pour ses liens avec une école coranique radicale, il était parti en Syrie en février dernier. Souad Merah l'y avait rejoint avec ses enfants en mai. Le second djihadiste présumé était Imad Djebali, 27 ans, ami d'enfance de Mohamed Merah. Il a grandi dans le même quartier toulousain que le tueur au scooter. Il avait déjà été condamné en 2008 à quatre ans de prison pour son appartenance à la filière dite «d'Artigat», nom d'un village ariégeois où résidait le chef présumé d'une filière de recrutement djihadiste en Irak. Reste le troisième individu, Gael Maurize, un converti à l'islam radical originaire d'Albi, lui aussi connu des services antiterroristes ».

Il ne faudrait pas que le Figaro soit attaqué par les avocats de ces joyeux personnages : il faut absolument glisser autant que faire se peut l’adjectif « présumé », au cas où on se tromperait sur la réputation (présumée) de ces tristes mecs !

une Anversoise partant en Syrie
Alors ils sont expulsés de la Turquie. Ce pays sympathique ne dit d’ailleurs pas comme nous le faisons : jihadistes présumés. Attendez, il ne faudrait pas offenser leurs droits ! En Turquie ils sont jihadistes. Nous on n’est pas si sûrs, on dit présumés. Passons ! Un pilote (un peu snob mais ils font la démonstration en ce moment qu’ils le sont tous).  Seul Maître à bord, décide que cette compagnie de trois barbus pas très propres ne sied pas à son standing, et refuse de les prendre à bord pour les mener à Paris où ils sont attendus par la Police des Frontières.

Sans doute (cause de grève) nos jihadistes (j’ai failli mettre : « nos amis ») prennent-ils un avion low-cost, je me demande à ce propos quel est le Commandant de bord de cet avion low cost, qui accepte un salaire au rabais, alors que tout comme ses collèges d’Air France il est soumis au stress du transport aérien, avec obligation de faire la sieste tous les jours, pour conserver intactes ses capacités physiques de résister à des heures de vol où il craint toujours d’être repéré par un missile. (J'ai entendu tenir ces propos extraordinaires par un Pilote High cost dénommé "Marc", parlant anonymement, ce matin sur Europe N°1). Bref. Il y a bien deux catégories de pilotes apparemment ? Ceux d’Air France avec des salaires mirobolants et l’obligation de faire la sieste. Les autres sont low cost avec des salaires normaux, qui tolèrent des barbus,  (et j’espère respectent la même obligation d’être surdoués dans les situations difficiles). Passons !

la famille de Mohamed Legoud, tué par Merah 15 mars 2012

Toujours est-il que nos jihadistes (j’ai un peu peur de dire qu’ils sont nos amis car pour ma part j’éprouve une certaine défiance) atterrissent à Marseille-Marignane quand on les attend à Paris.

Alors là, se passe un truc extraordinaire. Les Trois avouent avoir connu l’horreur en Syrie ! Ouf, quand nos jeunes filles y partent volontiers (il parait qu’elles font la vaisselle en arrivant), ça n’est donc pas si rose qu’on le dit ! Donc ils s’imaginaient être attendus par le GIGN. Etre mis en tôle où l’on s’occuperait d’eux. Continuer à bénéficier de la Sécu, du RSA, des allocs, bref de toutes les attentions accordées par l’Etat à de bons citoyens qui ne travaillent apparemment pas (mais ce n’est pas leur faute, vu le chômage). Alors ils stressent : comment leurs familles vont-elles continuer à bénéficier de leurs droits (légitimes) s’ils donnent l’impression d’être partis en cavale ? Pire : le GIGN va les prendre en chasse, peut-être leur tirer dessus ? Quand on est tué par le GIGN, a-t-on droit aux cent Vierges ? Problème !



Alors c’est inouï : ils téléphonent à Europe 1. Je les ai entendus ce matin. Ils téléphonent à la Gendarmerie. S'y rendent. Porte close. Ils décident de patrouiller en attendant l’ouverture. Ils se rendent. Et ils hurlent leur mal-vivre : « On est là : Où êtes –vous ? Pourquoi ne nous avez-vous pas appréhendés » ?

Et c’est le miracle : le Ministre de l’Intérieur (qui avait annoncé par avance qu’il les avait pris à Paris) dit qu'il les a finalement appréhendés à Marseille. Puis avoue la panne inopinée du système CHEOPS, bref une nouvelle bavure. Il peut maintenant féliciter les trois de leur sens de l’Etat : ils se sont dénoncés, on va les mettre en examen. Leurs avocats (ils en ont au moins deux ! Mes Pierre Dunac et Apollinaire Legros-Gimbert), sont déjà en train d’expliquer que la faute, c’est celle de l’Etat français. Les familles soufflent : nos droits sont conservés. Eux pensent : -"Ouf, on n’est pas morts : pas si mal d’être vivants en France après tout ! Surtout quand on a compris ce que c’est la Syrie" !


Happy end !

C’est le jihad bobo

ne mettons pas tous ces jihadistes (perdus pour la plupart)

dans le même panier

Il y en a qui préfèrent vivre chez nous, même en tôle 

On les comprend : nous aussi !


(libres quand-même)




PS : je confesse une difficulté, liée à mon absence de maîtrise de la langue arabe : certains écrivent djihad. D'autres enlèvent le D. Dites-moi ce que je dois faire ?

dimanche 21 septembre 2014

Valmirande


Le conte de fées du Comminges

On prête au Baron de Lassus, l’actuel propriétaire, les propos suivants : « je vois sur internet une photo de la chapelle (de l’intérieur) je stoppe net les visites » ! Nous avons beau être le dimanche des journées du patrimoine, le château reste impérativement fermé, on ne visite que l’extérieur, le parc ; les écuries, et l’intérieur de la chapelle, mais pas de photos. On comprend, vu la richesse du décor, que tout soit fait pour dissuader les voleurs.

Nous sommes il y a longtemps : Bertrand de Lassus est un personnage éminemment romantique : il adore être photographié, dans des mises en scène élaborées, costumé de toutes les façons possibles, en montagnard, en explorateur, en Espagnol, en contrebandier, dans des poses martiales. 
























Il se fait construire à Montréjeau, à partir de 1892, le château de Valmirande, une extravagante et somptueuse construction néo-renaissance, avec sa chapelle, de grands parterres, un parc d'une quarantaine d'hectares, aménagé par les frères Bülher (auteurs du Parc de la Tête d'Or à Lyon et du parc Borély à Marseille), avec un ruisseau enjambé par des ponts, un lac que domine une grotte belvédère… Palais quasi-royal, dit le Comte Russell son ami. Le château a été dessiné par l'architecte bordelais Louis Garros. Connu pour ses châteaux dans le bordelais et le bitterois, les châteaux d’un vignoble qui exporte dans le monde entier. 

l'Hôtel de Lassus, en ville, appartient aujourd'hui à la Communauté de communes



Bertrand est réputé pour préférer les messieurs aux dames : à l’époque, cela intrigue ! Il explore les Pyrénées, entouré d’une cohorte de montagnards, campe dans la neige, et convoque des pique- niques géants. Pour son château, tout est grandiose, les plans, les matériaux, les statues. Invité à bénir le château le 3 novembre 1899, l’archevêque de Toulouse Monseigneur Mathieu observera : « il manque deux choses, Monsieur le Baron, à votre château : une Dame pour nous accueillir, et une chapelle, pour prier Dieu ». Le Baron s’empressera de construire la chapelle qui sera bénite par Monseigneur Germain, archevêque de Toulouse (le successeur), toujours prompt à se déplacer, le 25 mars 1905. De première dame, il n’en est pas mention, sujet à n’aborder sous aucun prétexte. On dit que la chapelle a coûté autant d’argent que le château, c’est dire si les matériaux sont extraordinaires : vitraux ; émaux de Limoges, sculpture de Barias, vous savez, l’auteur de « la Nature » ? Désolé, je ne puis rien vous montrer !



















On visite les écuries comme s’il s’agissait des plus belles pièces, en effet : marbre rouge réservé à Versailles. Sellerie superbe. Calèches. Les chevaux ont les noms des pics les plus célèbres.  J’ai bien cherché une Bugatti Royale, las, l’argent avait été dépensé, il n’existe pas de voiture automobile extraordinaire !







































Pas difficile de revenir, le château est ouvert toute l’année.

Pour entrer, par contre, je vous conseille d’écrire à Monsieur le Baron…


…qui sait… ?

























l'intérieur est aussi extraordinaire que l'extérieur...pris à travers une fenêtre !
des marbres...

des mosaïques...!
...et les racines des cyprès (chauves) de Louisiane !

P.S : une ballade en ULM ?