samedi 7 décembre 2013

Autobus 1927 (troisième partie)


brouillons, esquisses et même...ratés…

…ça va venir !

C’est la période difficile du début : la logique aurait voulu que je me précipite sur le châssis, que j’assemble les traverses (bien) reçues avec la promptitude habituelle de 48 heures d’Octant, et que je peigne : j’aurais le plaisir de l’avoir ce châssis ! Sauf qu’il me manque toujours les roues jumelées. Vous allez me dire que je puis commencer les essais avec de simples roues, comme l’original de Tidaholm d’ailleurs.

La sagesse (liée à l’âge) m’a conseillé d’attendre : où vont se placer les roues arrière précisément ? Elles constituent un pont sous les banquettes, il faut qu’elles aient leur place pile où il faut. Et dans l’axe vient l’essieu arrière, il faut que cela tombe juste ! Je me suis donc bien gardé de commencer, même si j’en éprouve des remords (la nuit).

la droite devient la gauche et vice-verça
j'ai toujours le projet de roues jumelées à l'arrière

J’ai donc décidé de faire le "brouillon" de la caisse arrière ! Le rêve eût été de créer la sculpture pleine, pour pouvoir plier dessus la tôle laiton comme le ferait un compagnon de l’Ecole Boulle spécialisé dans la dinanderie. Hélas, j’ignore complètement comment il faut faire ! Et puis il faut le construire, ce moule. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie !

C’est là que j’ai réalisé (toujours en y réfléchissant la nuit) qu’un simple profilé pouvait constituer le socle de cette construction : je devais faire un brouillon. L’avantage est de pouvoir placer les sièges. Celui du conducteur. L’entrée à droite, avec le petit marche-pied, car je vais placer le poste de conduite à gauche. Les portes pliantes. Je puis maintenant m'assurer que tout fonctionne : entrée et sortie des passagers. Place du chauffeur qui délivre et poinçonne les tickets. Futures vitres. Futur pare-brise. Futurs emplacements des tubes verticaux (il va falloir les nickeler!) permettant aux passagers debout de s'accrocher pour ne pas se casser la figure en cas de freinage brusque.


Connaissant un artiste-menuisier, (il m'a déjà fabriqué des pièces spéciales) je prends rendez-vous et lui explique le projet. A part que c’est pour lui complètement dingue (mais il a construit autrefois de vrais hors-bord vernis pour la course des 24 heures de Rouen, et s’est obligé avant d'en réaliser le modèle réduit) il arrête tout (les cuisines et escaliers dont il fait son ordinaire finissent par être fastidieux) et m’apporte sa première esquisse samedi. Samedi car c’est relâche et il n’empiète pas sur son temps de travail.

Je me suis fichu dedans (comme toujours) : c’est trop large ; le biais derrière n’est pas assez prononcé ; le toit ne va pas (il le faut un peu plus épais et arrondi). Mais levé aux aurores, il suffit de rectifier pour avoir l’esquisse cherchée.

j'ai prévu une feuillure de 5mm pour les parois latérales : avec du carton de 2mm
ça laisse un décalage qui sera comblé plus tard

Ca commence à venir !

Voilà comment se présente la silhouette.


tout est maintenant en place, il suffit de tout refaire,

en rectifiant les erreurs.

mais je sais où elles sont !