mardi 17 septembre 2013

C’est la faute à l’Europe…


…si notre dette grimpe toujours…

 …pourquoi il faut absolument se marier pour réussir…

…mais notre dette reste parmi les plus compétitives du monde !

Je vais vous servir un discours un peu compliqué, mais vous verrez que ça ressemble à un scénario de film, avec plusieurs développements aussi divers que les titres qui précèdent, comme dans les romans de Balzac autrefois quand on donnait le menu à l’avance !
  
Europe, la mosaïque de Zeugma dont je vous ai déjà parlé avec Thétys
« Après avoir atteint 93,4 % du PIB en 2013, le taux d'endettement de la France devrait s'élever à 95,1 % du PIB du pays fin 2014, soit environ 1.950 milliards d'euros », écrit Le Figaro dans son édition à paraître mardi 17 septembre. Ce pourcentage, évoqué dans le projet de loi de finances pour 2014, constituerait un record, bien supérieur au taux de 94,3 % avancé au printemps par Paris dans le programme de stabilité transmis à la Commission européenne, rapporte le journal. Cela équivaudrait à une ardoise de plus de "30.000 euros par Français".


Attendez : je multiplie 30.000 par 65 millions, en effet je retrouve bien la dette : 1950.109, mais ce n’est pas comme cela que ça se passe : on ne va pas compter bébés et adultes insolvables là dedans ? Je préfère compter par ménage, pour autant que ce sont les ménages qui paient l’impôt sur le revenu, la TVA, et le reste. Ca ne fait plus 30.000€ par Français, mais 100.000 Euros par ménage.

Et si je compte uniquement les ménages qui paient l’impôt sur le revenu, ça fait le double : 200.000 Euros !

Ça fait peur, hein ?

Ca commence à ressembler à l’endettement qu’un ménage consacre à l’achat d’un (petit) studio, celui que l’on réserve pour son étudiant à partir de 17 ans ! L’étudiant s’il demande un prêt pour ses études est bien mal barré : son prêt. L’achat de son futur studio. L’épargne pour sa retraite. Et la dette de l’Etat transformée qu’on le veuille ou non en taxes pour financer les intérêts. C’est complètement dingue… ! Quand notre étudiant achevant ses études va recevoir 2.000 Euros par mois, il sera favorisé puisqu’il sera dans la classe des 33% des meilleurs salaires de France : vous ne me croyez pas ? il faut consulter un site internet ex-tra-or-di-nai-re : il permet de situer son revenu comparé à celui de nos contemporains : la question (fascinante) étant : « êtes-vous riche ou pauvre ? »,

et on vous répond !


On y apprend que si l’on gagne 2500 Euros par mois, on figure dans les 20% des plus hauts salaires de France !
  

Je poursuis mon exemple du salaire de 2000 Euros net, (déjà favorisé). Notre salarié sera plafonné dans ses mensualités de remboursement d’emprunt par le quota de 30% imposé par sa Banque, soit 600 Euros par mois. Il pourra (hypothèse consistant à ne pas payer d’intérêts ce qui est évidemment ridicule) rembourser 144.000 Euros en 20 ans. Quatorze mètres carrés dans Paris intra-muros. Comment pourrait-il financer plus ?













Réponse : il faut absolument qu’il se marie, ce qui est devenu plus facile aujourd’hui... puisque tout le monde peut le faire. Ouf ! Mais il faut bien choisir le conjoint : grâce à ce qui est aussi une association financière, et si le-dit conjoint est votre homologue question salaire, votre ménage peut toucher 4000 Euros par mois, et peut donc donner à sa banque 1200 Euros. Le studio va s’élargir pour monter à un plus grand appartement dans les 250.000 Euros, sachant que cette fois-ci il va falloir payer le notaire ; les intérêts, financer deux voitures ; payer une nounou ; ses impôts nationaux et locaux : le train de vie normal, quoi !

Ne nous affolons pas : « L'endettement devrait néanmoins décroître à partir de 2015. "Avec le retour à un équilibre structurel des finances publiques et une croissance de l'activité de 2 % en volume, (quand-même !) le ratio de dette diminuerait de 2 points par an en moyenne", selon les prévisions de l'exécutif pour 2015-2017 citées par Le Figaro.

Toujours la même rengaine : les prévisions officielles tablent sur une croissance de 2%, alors que le vrai chiffre sera plutôt de 0,2%, dix fois moins ! On n’est pas près de diminuer la dette, alors qu’il paraît impossible de faire la moindre économie publique, et que les cadeaux aux uns et aux autres continuent de pleuvoir !
 


« Cet endettement sera lié au déficit public mais surtout aux plans de soutien financiers à la zone euro », affirme le journal. Pour la France, le coût de ces plans a atteint 48 milliards d'euros en 2012 et devrait atteindre 62,5 milliards fin 2013, puis 68,7 milliards fin 2014. Sans le soutien à la zone euro, la dette atteindrait 91,8 % du PIB à fin 2014 », écrit le journal.

C’est la faute à la Grèce, à l’Espagne, au Portugal etc… Nous sommes super-solidaires, nous les français ! Cela doit venir de nos racines chrétiennes, bien sûr ! Cela vient aussi de la crainte qu’un jour, ce soient les autres qui nous renflouent !

Le déficit public a été réévalué par le gouvernement à 4,1 % du PIB pour 2013, alors que la Commission européenne avait fixé à la France un plafond de 3,9 %. Bercy s'est engagé à le ramener à 3,6 % du PIB en 2014 puis à moins de 3 % en 2015. Après, vous voyez les courbes qui suivent : on rase gratis !
  


En attendant, le seul poste des intérêts de la fameuse dette se trouve, lui aussi, sur internet :


au moment où j’écris cette note, l’ordre de grandeur est de 43 milliards. Je continue mes calculs : en effet, ça représente que 2% : qu’est-ce qu’on est bons, d’emprunter si peu cher !

L'Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette française, a été créée le 8 février 2001 par Laurent Fabius. Depuis, le montant de la dette française négociée sur les marchés financiers a doublé, passant de 613 à 1.229 milliards d'euros en 2010 (mes chiffres sont un peu anciens). Sur cette même période, la part des acheteurs non-résidents est passée de 33 % à 70 %, dont une majorité sont aujourd'hui des investisseurs qui ne font pas partie de la zone euro.



Un brain-trust de spécialistes en valeur du Trésor a été engagé ; une salle de marchés créée à Bercy. « Notre dette est compétitive », explique sans sourire Philippe Mills, le PDG de cette Agence, qui passe son temps dans le monde pour promouvoir la dette française en Asie, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis, dans les principaux pays d'Amérique latine, etc. La réussite est spectaculaire : « Cette augmentation est liée à notre stratégie de diversification », explique le patron. L'idée est la suivante : plus les acheteurs de dette française sont variés, plus la France est sûre de se financer facilement et à moindre coût.

Paris a pourtant perdu une bataille dans ce domaine : les contrats à terme français, qui donnaient un avantage de liquidité à la dette de l'Hexagone, ont été supplantés par ceux des Allemands. Lorsqu'un investisseur veut couvrir une position sur une dette de la zone euro, il achète un « future » sur les taux allemands, ce qui tend à favoriser les obligations émises par l'Allemagne... et justifie que les taux français soient un peu plus élevés. On ne va pas ergoter !

(je mets entre parenthèses la crainte que ces taux mirifiques de 2% grimpent même un tout petit peu, vous imaginez la répercussion sur les intérêts annuels ? 1% de plus donne quand-même ...20 milliards...in-cro-ya-ble vous-dis-je)
pour le moment, le résultat final n’est pas mal !

et certains prétendent

 qu’on n’est pas compétitifs ?