jeudi 18 juillet 2013

paradis estival


On devrait réfléchir plus souvent aux chiffres qui suivent : la surface des terres émergées est de 150 106 Km2. Attention aux exposants ! Par exemple un Km2 c’est 106 m2 ! Donc la surface des terres émergées est de 150.1012 m2. Je m’adresse aux (rares) mômes qui ont raté leur Bac, et qui (je n’en suis pas certain) révisent leur arithmétique dans l’espoir de la réussite du second tour.
 











Comme la population du monde est de 6,5 milliards d’habitants, ou 6,5 109, la surface, pour chacun, est la division de la surface par la population, je vous donne le résultat : 23.000 m2 par tête de pipe, 2 hectares 30, mais là-dedans il y a des déserts et des friches, sans compter les forêts vierges. En fait, les terres arables ne constituent que 22% des terres émergées, soit 5000m2 par personne. Ca fait quand même de la place pour chacun, ce qui explique que beaucoup de monde se soucie peu que l’on soit 10 milliards d’individus en 2050.















Passons à l’Europe qui va être plus homogène : surface 10.294.855 Km2. On ne va pas chipoter : cela peut être arrondi à 10.1012 m2. Cela donne 6% des terres émergées.

Comme les européens sont 739,2 millions d’individus, j’arrondis même à mille millions la division (très arrondie) est 10.1012/109= 10.000m2. Un hectare ! Deux fois moins que la surface mondiale. Mais seulement 44%, deux fois plus que la moyenne mondiale, est cultivé : 4.400m2. Une grande partie de nos concitoyens habitent la ville, où ils sont déjà heureux s’ils possèdent 100m2 pour deux, les ruraux à la campagne disposent de davantage d’espace. Tous ces chiffres ne signifient pas grand chose, que des moyennes. Quoique…
. 















Notre espace n'est qu'un quart de celui de l’européen moyen, car nous possédons (enfin juridiquement dans le cadre des lois sur la propriété française) 1100m2 : mais c’est à nous, surfaces publiques : routes, aéroports, terrains de foot, forêts et terres agricoles exclues.

Pour m’en convaincre, je fais plusieurs fois par jour le tour de ce jardin : il constitue un microcosme, d’autant qu’il jouit de quatre points cardinaux, totalement différents tellement le soleil (et l’ombre) jouent un rôle fondamental dans l’émergence de la végétation. Il y a une haie au sud par exemple, et son côté nord est à l’ombre : il n’y pousse pas la même chose que plus loin (du sud, vers le nord), là où le soleil chauffe davantage. C’est plein de subtilités, comme en montagne l’adret et l’ubac. Cela sans compter les différences de sol, même si généralement c’est de l’argile un peu (trop) compacte.


Voici une fois de plus, pour Roger qui ne peut se déplacer,  le tour de ce jardin à mi-juillet, pluie et chaleur ayant bien disposé les fleurs à nous faire….


…des fleurs !