mercredi 26 décembre 2012

Louis Barillet

Le Père Noël existe, puisqu’il vient de m’offrir un cadeau : « Atelier Louis Barillet » : c’est drôle, ce (rare) livre sur Barillet a été édité en 2005 au prix catalogue de 65€. On le trouve sur ebay dans la fourchette 19,90€ à 140 Euros : on peut donc se fourvoyer grave si l’on n’y prend garde, comme quoi il faut se méfier des achats sur internet. Dans le cas présent, le Père Noël a du augmenter les frais d’envoi de 8€ pour obtenir une réception le 24 décembre, mais il a obtenu le prix minimum. Merci Père Noël, cela fait des années que j’avais bêtement buté sur les 65€ réclamés en librairie !

Louis Barillet est normand, né à Alençon dans l'Orne, en 1880 et mort à Clamart en 1948 : il a été l’élève de Jean-Léon Gérôme, vous vous rendez-compte ! et contemporain de Jacques Grüber ! C’est l’un des grands verriers de l’Art Déco, et c’est lui qui m’a fait apprécier le cubisme ! Il débute sa carrière comme médailleur tout en pratiquant la peinture, avant d’ouvrir, en 1919, son atelier de maître verrier situé 15 square de Vergennes à Paris. Aujourd’hui propriété d’Yvon Poullain, principal auteur. Il travaille avec Jacques Le Chevallier, puis Théodore-Gérard Hanssen. Pendant les années 1920 à 1930, ils réalisent ensemble le renouveau du vitrail français. Ca c’est ce que dit Wikipédia, mais je vous ai prouvé que je n’étais pas d’accord en allant rechercher les chefs d’œuvre de Grüber pendant la même période.
















Il participe à l'Union des artistes modernes, mouvement d'artistes décorateurs et d'architectes fondé en France en 1929 par l'architecte Robert Mallet-Stevens, et dont l'activité perdure jusqu'en 1958.

Beaucoup d’œuvres religieuses sont réalisées après la première guerre mondiale, il fallait reconstruire toutes les églises dévastées. Mais aussi beaucoup d’oeuvres civiles : Mallet-Stevens aimait le vitrail et l’éclairage particulier qu’il introduisait dans ses réalisations, et il avait souvent recours à Barillet, comme dans son genre Hidiart travaillait avec Grüber. Dans les deux cas, les artistes utilisent le verre blanc plat imprimé, pressé, ondulé, et jouent sur ses reflets, et le dessin du plomb, incluant souvent des glaces, sans recourir à la grisaille.















Malgré les destructions, une des plus célèbres étant celle de la Piscine Molitor construite par Lucien Pollet en 1929, mais pas que… (je pense à Dax et à St-Jean de Luz avec la Pergola), il reste quelques vestiges dont l’Hôtel Aga Khan [1930-33]- 55, rue Scheffer Paris XVIe dont les vitraux figurent des courses de chevaux, et des chasses à dos d’éléphant. Le magasin Bailly boulevard de la Madeleine était décoré de magnifiques verrières type cloison paravent, et de plafonds lumineux. Le lycée Hélène Boucher cours de Vincennes dans le 20è arbore toujours Athéna comme effigie de l’entrée. Et le groupe scolaire Condorcet à Maison Alfort : Perrette et le pot au lait.




Merci Père Noël pour ce beau livre !

Les (généreux) donateurs se reconnaitront !