dimanche 14 octobre 2012

Machaon sur pimpinelle !

Nous sommes le 13 octobre, c’est un peu tard pour la chasse aux papillons : mieux vaut chercher les champignons, mais la terre est trop sèche, il n’y en a pas. Nous sommes à 700m d’altitude, dans les bois proches d’Aspet. Vous savez quand on cherche les champignons, on fouille avec le bâton les feuilles par terre. Et on trouve : pas croyable : deux chenilles de Machaon.

Selon la littérature, Machaon vit sur les carottes ;  fenouil…et autres ombellifères ! Nos chenilles ont les bandes noires plus noires qu’à l’accoutumée, mais ce sont bien des Machaon, à cette époque la deuxième (et dernière) génération, pas de doute là-dessus.
















Existe-t-il une cousine sauvage de la carotte qui soit encore en fleurs en automne, et qui ait au pied des bouquets de feuilles aussi charnues : on dirait presque des feuilles d’orties, mêmes dents de scie sur le pourtour ? Sauf qu’elles sont montées sur de fortes tiges pennées. En tous cas, facile pour un élevage !





YES : c’est le « Grand Boucage », autrement dit la grande pimpinelle

C’est une Apiaceae (Umbelliferae), famille de la carotte. Une herbacée vivace, au rhizome horizontal plutôt droit. Hauteur : 40–100 cm. Tige ramifiée dans sa partie supérieure, anguleuse, profondément sillonnée, généralement glabre, creuse au moins dans sa partie inférieure, nœuds présentant des ramifications.

La fleur : une ombelle, à la corolle régulière, blanche-rougeâtre, d’un diamètre inférieur à 5 mm, cinq pétales dentelés avec pointe incurvée. Sépales ténus. Cinq étamines. Pistil constitué de deux carpelles soudés, deux styles. Inflorescence : ombelle composée de 10–25 ombellules. Les feuilles sont alternes, munies de pétioles, base de type cosse.



Limbe des feuilles basales paripenné, 3–9 paires de folioles. Folioles largement elliptiques rétrécissant à la pointe, dentelées, légèrement lobées. De minuscules pointes charnues face inférieure : la chenille les avale une à une en se régalant manifestement. Puis elle attaque la tranche, en y creusant le cercle habituel. Enfin elle ne néglige pas d’attaquer une tige coupée.

Conclusion : bien que les exemplaires adultes de l’année aient été fugaces, et peu prolifiques, (je n’ai entrevu que deux chenilles sur mes fenouils), la montagne reste bien le refuge de l’espèce.

Fini le fenouil, voilà la pimpinelle !

de retour, je tombe sur cette magnifique oronge !
attention quand on identifie un champignon :

pas de volve : louche !

méfiant...ne l'ayant pas mangée...

je ne saurai jamais si j'ai raté le repas de César...!

au moins je reste en vie !