samedi 28 juillet 2012

Peinture

Je n’ai pu résister !

La peinture bloque tout, car comment monter le dessous du châssis (qui est prêt) sans la peinture noire définitive ? C'est très bien d'attendre sagement le retour de vacances du carrossier, mais cela nous fait perdre quinze jours, sans compter que son prix ne sera remboursé par aucune assurance ! Il faut poncer ? Ponçons ! Ca un apprenti peut le faire, c’est embêtant et sale, peu importe ! L’adage « fais avec ce que tu as » est plus vrai que jamais ? Oui, j’ai plusieurs bombes de noir brillant : seul problème : on peint avec, ce n’est pas brillant du tout, ou il y a des bavures (il faut un voile léger à chaque couche). Oui il faut agiter 50 fois la bombe. Peindre à bonne température (nous y sommes). Ne pas en mettre des tonnes ! Difficile la peinture retrouvée de ne pas la passer. Il faut masquer soigneusement la voiture pour isoler le châssis et le toit tous les deux noirs ? Suffit de s’y mettre ! Je m’y suis mis !


De fil en aiguille je me suis mis à poncer le bleu d’origine, roues comprises, et le noir est passé. Cette fois-ci, j’attends quelques jours qu’il sèche bien. Du coup, j’ai le temps de poncer la carrosserie proprement dite, dont les 3 portes : explorées les réserves, je tombe sur une bombe de gris superbe, acheté précédemment « au cas-où » ? Revenant sur les résolutions précédentes, je me décide pour gris anthracite sur fonds noir brillant. La bâche de l’arrière sera plus assortie, et le noir du cuir des sièges et des lanières aussi. Le capot est déjà prêt, et le résultat est (presque) impeccable !

je sais que ce n'est pas très présentable, mais on comprend mieux les affres du peintre !

pour montrer l'association : noir-laqué et gris anthracite

Ca avance, en avance sur les délais d’origine !

Ne me dites pas que l’industrie automobile française

(Citroën notamment)

N’est pas performante !


(ce n'est pas fini : à suivre...)

lundi 23 juillet 2012

Prière à Sainte Rita…

 ...
de l’Impossible ! C’est son titre complet ! On lui adresse une prière (il faut être convaincu naturellement). On récite la formule ci-dessous. On y croit très fort, et …ça marche ! Je le reconnais : il faut avoir le cœur pur, peu de péchés à se reprocher, avoir sur le long terme une attitude honnête, difficile dans notre monde actuel. Mais il faut que je vous raconte le tout dans l’ordre !



















Nous sommes samedi 14 juillet. Le soir, ou plutôt, la nuit. Etonnamment nous ne dormons pas, on regarde la télé, le téléphone sonne à 23H30. Mauvais signe un téléphone à une heure pareille. Je tourne dans ma tête les nombreuses nouvelles de drames possibles, sans deviner celui qui vient d’arriver : une (charmante) petite-fille, mordue au visage par un chien-loup quelques heures auparavant. Les parents ont voulu nous épargner la nouvelle au moment de l’accident. Cela se passait chez une amie, maison de campagne avec chevaux de selle et chiens, style cottage anglais vous voyez le genre. Nous apprendrons qu’il s’agit d’un berger allemand, animal qui domestiqué peut être dressé à mordre, mais ne le fait pas méchamment quand ça lui arrive, paraît-il. Chien de berger, il n’est classé ni dans la première ni dans la deuxième catégorie. Une petite fille a voulu le caresser. Il s’est jeté à son visage, et bonjour les dégâts, nous sommes désespérés. Urgences. Délibéré. Attente. Une ambulance part à toute vitesse (bonjour les foutus radars) pour Purpan, où nous apprenons qu’une équipe se prépare à opérer. Le chirurgien de garde se prénomme Franck. Il a un nom célèbre à la Mairie de Paris. Il a des yeux bleus magnifiques. Il opère pendant deux heures et demie avec une simple anesthésie locale, et explique à la jeune patiente choquée mais oreilles grand-ouvertes ce qu’il entreprend avec tous les détails. Il existe donc toujours des chirurgiens tout jeunes (voilà pourquoi il était de garde la nuit du 14 juillet), aux yeux bleus, sympa et compétents. Et qui savent coudre peau et même dents ! Ca rassure…

Nous sommes huit jours plus tard. On cicatrise extraordinairement vite à 13 ans. Franck, assez fier de lui il faut bien dire, vient d’enlever les points. On devine que peu à peu toute trace d’agression devrait s’effacer. On a eu chaud, la vie ne tient qu’à un fil. Dante mon copain d’Arles me disait dans son langage italo-provençal : « il y a un temps qui trempe, et un temps qui détrempe ». Formule étrange qui signifiait sans doute que, comme pendant une inondation, il y a des moments où on est mouillés, dans la mouise pour parler simplement ; et d’autres où au soleil tout sèche, et où le bonheur revient. J’ai adressé des prières ardentes à la Vierge, comme à chaque fois qu’il arrive un pépin grave, et je me demande comment lui renvoyer l’ascenseur.



















Dimanche il y a un vide-grenier à Montréjeau. Qui est littéralement "le mont Royal". Il faut aller dans les vide-greniers et les brocantes, « on n’y trouve jamais ce qu’on cherche », maxime bien connue des vrais pratiquants. C’est le cas, je ramène donc un flacon à whisky dix Euros, un plateau de verre 1930 cinq Euros que je restaure au retour (chrome, verre et palissandre…), et un beau coquillage-bénitier, pensez, aujourd’hui la pêche en est interdite ! Et puis j’arpente la ville, jusqu’à tomber sur l’église Saint-Jean-Baptiste….


Des statues magnifiques, dorées à la feuille, plus grandes que nature ! Il y a des saints : Barthélémy, et naturellement Jean-Baptiste. Sans compter les reliquaires non identifiés. Il y a une vierge XVIIIè, dans un rétable baroque de Marc Ferrère. Une descente de croix. Et sur le mur, Sainte-Barbe,  avec la tour à trois fenêtres (qui symbolise la Sainte-Trinité), où son père Dioscore (qui était un satrape perse) l’enferma, (elle s'enfuit par le 3è fenêtre), la patronne des pompiers, des mineurs et autres artificiers !





















Et en sortant, je tombe dessus : la prière à Sainte Rita de l’Impossible ! Rita, je l’ai longuement fréquentée en Corse, où de nombreuses petites filles portent son prénom. Elle m’a extradé in fine, mission déjà impossible à l’époque et pourtant elle l'a fait…!

Alors j’ai remercié Sainte-Rita, car quand une prière aboutit, il faut faire une action de grâces pour honorer la personne qui vous a donné un coup de main.

Chapeau Franck, et chapeau Rita

Pour avoir réussi l’impossible !


jeudi 19 juillet 2012

mais où sont les papillons ?

J’ai pris ces photos pour papa Roger, car je sais que privé de jardin, il aime faire le point de la végétation, et admirer en gros plan la nature sous toutes ses formes.




















La joubarbe a tellement hissé sa hampe florale qu’elle en meurt ! fatalitas ! D’autres poussent allègrement, tant mieux. Les bignones bien arrosées sont en pleine fleurs. La lavande sent comme dans le midi. Tiens, on a des visiteurs, qui campent sous le vieux cèdre en humant son odeur de thérébentine ! Et le salon (d’été) est prêt aux réceptions nocturnes !





Un drame (silencieux) me paraît aussi pire…dans un genre différent…que la fermeture (programmée) d’Aulnay : pas un papillon (les fenouils sont vides) ; pas une abeille ; un vague bourdon ; quasiment pas de mouches, et même de guêpes pourtant attirées par l’eau…

Je crois bien, année après année, que les papillons se meurent : j’ai entrevu Machaon (un solitaire) hier, mais comment dans ce désert démographique un monsieur peut-il rencontrer une dame…pour perpétuer la race ?

Il n’y a que chez les humains que l’on imagine marier les messieurs avec les messieurs pour adopter des enfants conçus par de tierces dames. A une époque où les hétéros, Président en tête, refusent de se marier. Chez les insectes, cette plaisanterie ne fonctionne pas, mais pas du tout…

pas grave me direz vous,

la terre tourne ; les médias bavardent ; Thierry Peugeot va devoir rendre des comptes :

il ne vend pas assez de voitures !

Last van B14 : 4è radiocommande !


J’avais acheté un billet de train d’avance, et sa durée de validité (2 mois) expirait dans quelques jours : il m’a bien fallu prendre le train, pour une grande matinée d’achats : une batterie 12 volts, et tant qu’à faire un témoin rouge pour le feu arrière, deux leds, des ampoules grain de blé, du fil électrique, et de la gaine thermo-rétractable. Chez le représentant Märklin, des ampoules 12 v avec culot destinées aux trains (que plus grand monde n'achète aujourd’hui : le patron a mon âge) ! Ca servira à éclairer la caisse.

Et chez Idéal Models, ma cinquième radio-commande, (pour que chaque modèle ait son équipement autonome). Et là j’ai fait un grand coup : pour Seagull, j’avais acheté mon premier kit, avec émetteur-récepteur-porte-batterie et  2 servos, mais n’en ai utilisé aucun car celui du gouvernail n’avait pas été démonté par le vendeur, trop compliqué, et il me fallait un treuil pour les voiles : gain 2 servos. Pour mes 3 B14, même manœuvre : j’utilise un servo pour la direction, et un variateur pour le moteur : gain un servo. En stock j’avais donc cumulé 5 servos et 3 porte-batteries. Deux plus trois, vous suivez ? Et bien j’ai obtenu 25 Euros pour la reprise du lot ! Coût restant sachant que gros client je bénéficie de la remise des clubs : 99 Euros ! Et je dispose si vous m’avez bien suivi d’un nouveau porte-batteries (qui me permet de faire les essais). Et d’un servo de secours au cas-où !

Je ne puis plus reculer : je dispose de toutes les fournitures nécessaires pour équiper le van, et, malgré la chaleur et la tentation de faire la sieste après un bain dans la piscine, je m’y suis remis ! En pleines vacances, c’est un exploit ! J’ai commencé d’attacher le tout sous le châssis, et non seulement cela prend forme, mais après avoir chargé 12 piles rechargeables (achetées d’avance chez Lid’l) (il faut acheter d’avance chez Lid’l quand la marchandise est proposée au cas où, car quand on en veut, les rayons sont vides et on ne sait jamais quand le produit sera à nouveau offert), j’ai rempli l’émetteur et l’alimentation du récepteur… : manœuvre des interrupteurs….petit tressautement du servo….du premier coup, ça marche ! Il faut dire que c’est ma cinquième installation, et que je deviens habitué à défaut d’être expert !


phase 1 : radiocommande de la direction
derrière la barre transversale, le servo
en bas le récepteur avec son antenne roulée
derrière caché par le caoutchouc : le variateur
entre le longeron droit (dessous) : l'interrupteur
en haut la batterie 6v (provisoire)
sur le capot moteur : la plaque laiton circulaire avec le n° 44
rassurez-vous : tout sera peint en noir !

Nous sommes avant peinture, car mon carrossier ferme demain, et n’ouvre à nouveau que le 13 août. Au stade où je suis et vu la qualité du client pour qui j’effectue ces transformations, je n’ai pas intérêt à rater quoi que ce soit, et je refais appel à un professionnel pour la peinture ! Châssis et toit avant noir brillant vernis. Carrosserie beige-tropiques. Identique au torpédo anglais. Comme j’innove chaque fois, j’ai changé mes plans, et crois avoir réussi une installation plus sobre, sachant que l’accu venant dans la caisse, on ne le voit évidemment pas. L’arbre de transmission restera en l’état, et la transformation reste minime. Déjà la direction va de droite à gauche, ce qui est très rigolo (même à l’envers, et c’est comme dans la vraie vie). Rigolo et encourageant. Il me reste tous les trous des branchements à percer, mieux vaut faire cela avant peinture, et j’ai aussi un objectif temporel maintenant :  tout mettre en place et démonter avant mi-août, avant couleurs définitives….

Remontage à l’automne ?

Entre-temps la couturière a réalisé la bâche arrière, avec évidemment des piqûres Hermès ! et le bourrelier a découpé les courroies, ainsi que les boucles. Les lettres blanches (avec leur ombre noire) sont découpées et attendent sur leur support. Le puzzle avance et la rentrée va donc être prometteuse.
































phase 2 : le moteur est en place, avec son condensateur qui ressort à gauche, et l'arbre à droite.
L'accu est raccordé correctement au variateur (le rouge sur le rouge) qui est raccordé au moteur,
et aussi au récepteur (canal 2).
Ca fonctionne, le moteur tourne dans les deux sens !


Aucun rapport avec la rentrée sociale,(qui s’annonce agitée)…

il n’y a aucun lien entre les deux sujets…

…même si je préfère avoir investi avant la hausse de la CSG !

jeudi 12 juillet 2012

Girolles du marché





Jeudi c’est jour de marché. Le soleil enfin revenu, nous saluons toutes ces pluies qui nous ont cloué à l’intérieur, mais ont fait sortir les girolles : le marchand a fait le voyage depuis l’Ariège (terre courage) et nous présente ses plateaux pleins de corolles jaunes.

Quel spectacle ! Il faut 300 grammes pour garnir une omelette pour deux, et après quelques melons de Lectoure, en réalité un demi chacun mais ils sont tout petits, et on les remplit de Porto ramené de Bossos),  ce repas forestier nous comble de joie.
Je tire quatre Euros vingt centimes de ma bourse, et reviens mon sac à la main. Une pensée émue pour tous ces touristes au bord de la mer au régime salade niçoise et œufs durs, et l’omelette paraît encore plus divine. Pour dessert il suffit d’une pêche. Un repas simple et si raffiné.



Comme dans les revues spécialisées, je m’exerce à la photographie des mets, il y a des épices, du persil, et de l’ail…. !

J’aimerais que vous aimiez aussi….. !


….venez donc passer vos vacances en Ariège…..


……vous en trouverez peut-être vous-même ?





samedi 7 juillet 2012

Mammuthus.org


Une fois de plus on prend les petites routes. La campagne est verte et ensoleillée, avec des panoramas splendides. D’après Bernard Buigues, et il a visité à peu près tous les sites au monde où vivaient les hommes préhistoriques, leurs habitats sont toujours semblables : situés sur des promontoires, on voit de loin le paysage environnant, les troupeaux de ruminants, et les ennemis, animaux sauvages ou pire autres hominidés. La nourriture est abondante. Les grottes rassurantes. La tribu (nous sommes toujours dans la préhistoire) vit dans la quiétude, les hommes chassant le mammouth ; les femmes les attendant au foyer (pour fêter le retour des guerriers). C’est la première fois qu’il vient à Aurignac, et il comprend pourquoi on se sent bien ici (entre Aurignaciens) : le pays respire la quiétude, le bonheur (autrefois dans la steppe) est aujourd’hui dans le pré.

Car je retourne à Aurignac, au rendez-vous de 14H30 fixé il y a quasi un mois. http://babone5go2.blogspot.fr/2012/06/une-journee-la-campagne.html. Je décide d’arriver en avance, entreprise téméraire dans un pays où les réunions ont toujours une demi-heure de retard.

Mais j’ai mon idée, et devant la file d’attente à l’Espace Saint-Michel qui va accueillir la conférence, je demande si le conférencier est arrivé : on me dit qu’il répond à la Télé au café d’en face. Je m’y rends donc, et puis rencontrer le chasseur de mammouth en privé.




Nous, qui vivions au milieu des mammouths il y a 30.000 ans, avons soif de voir un découvreur de mammouths, qui retrouve des animaux de 50.000 ans si réels que, décongelés, ils sont plus frais qu’un bœuf sortant de l’abattoir : la viande est rouge, et le sang coule comme si la blessure était d’hier. Il y a les poils tout frais. Les organes mous. Œil ; langue. Et puis l’odeur caractéristique. Il ne trouve pas que des mammouths : des rhinocéros, des buffles, un chien...serait-il apprivoisé...? Lui, qui se gèle dans la Sibérie privée de soleil plusieurs mois par an, est je crois réellement heureux de voir des autochtones si spontanés, connaisseurs des bonnes choses, et assumant avec sincérité leurs ancêtres aurignaciens dont ils sont secrètement très fiers.

Ce n’est pas tout, le soir nous nous retrouvons à Lespugue. Nouvelles petites routes, de nuit, le GPS est bien commode pour prévenir les virages. Nouvel accueil par Monsieur le Maire qui lit son discours. Et par Nathalie Rouquérol qui est élue ici. Et là, révélations de Bernard Buigue, pour les fidèles qui l’ont suivi dans cette deuxième conférence : il vient de trouver un nouveau mammouth poilu (un descendant d’Irlandais car il a le poil roux), avec un ADN quasi complet, qui laisse espérer dans pas si longtemps quelques élevages dans le coin (ce serait un scoop !). Mais surtout, second scoop, un animal de 50.000 ans se révèle avoir été éviscéré. (je vous recommande le foie de mammouth avec un filet de vinaigre et une purée pressée à la fourchette). Et son cuir a été découpé manifestement par un bourrelier (préhistorique), ce qui laisse à penser qu’il y avait des bourreliers autrefois à cette latitude glacée. Donc des mecs. Le pire étant que vu la datation, c’était des Aurignaciens ! L’assistance est comblée de découvrir cette domination des populations locales sur des contrées si éloignées ! Du coup Nathalie Rouquérol offre au Découvreur un bouquin écrit par un Ariégeois au début du siècle. Et notre sculpteur Florent Rivere, qui a décidé de sculpter une nouvelle Vénus de Lespugue toute neuve dans un morceau d’ivoire tout neuf fourni par Bernard sur ses réserves (qui sont immenses, congelées, et cachées dans le permafrost à moins 30 mètres sous terre très exactement à Khatanga dans la péninsule du Thaïmir…ça fait rêver ! ) lui offre un petit mammouth d’ivoire tout neuf lui aussi.  Bernard est réellement ému et dit qu’il reviendra !

























yuka n'a pas encore été montré au public. C'est dans le cuir de son dos qu'a été découpé, il y a 50.000 ans, ce morceau par...un aurignacien ! Plus haut le bison et le chien ; plus haut encore un BB et le rhino laineux...!

Il faut dire qu’en chemin (voilà pourquoi il était un retard une seconde fois) il a été détourné par Madame Aries vivant dans le coin, qui lui a montré dans un coin de la salle à manger un Dinothérium que son mari a trouvé en creusant un puits. Enfin une défense et quelques ossements, assez énormes pour passionner le Chasseur. Bernard a beau voyager sans cesse, il a été quelque peu épaté que les mecs ici vivent comment dire en symbiose avec les grands mastodontes du miocène. Nous qui avons vécu dans le Gers n’oublions pas que Edouard Lartet découvreur de l’abri d’Aurignac avait aussi trouvé le mastodonte de Sansan pas si loin de chez nous. Il avait aussi trouvé un singe, et avait créé le buzz comme on dit aujourd’hui, car l’Académie des Sciences (nous sommes en 1850) prétendait que l’homme (et le singe) avaient été exterminés par le déluge, et que le repeuplement de la terre ne datait que de quelques millénaires, et sûrement pas d’époques géologiques aussi reculées. Nous, nous vivons dans cette ambiance comme si c’était naturel, et dans le Gers nous visitions Monsieur Larrieu, grand découvreur de mastodontes lui aussi, qui m’avait offert une dent de Rhinocéros dont j’ai fait une lampe, et que je chéris toujours !


le modèle de Florent, et son carnet de croquis





















le modèle de la Vénus, et l'ébauche de reconstitution
dans une défense de -50.000 ans !





Vous voyez que la nuit, on s’amuse ici comme des fous, en racontant des histoires de mammouths et de Vénus (rondes)  comme s’ils étaient encore vivants….

Ces histoires, on adore…
…et presque, presque, on y croit !

alors Bernard  Buigues, s’il revient dans le coin
c'est comme Florent Rivere...

ici, ils sont partout chez eux !



vendredi 6 juillet 2012

« mes gros jouets Citroën B14» 1/6 : limousines

Actualisation de l’article :

« mes gros jouets Citroën B14»

1ère partie

Dix huit mois après la rédaction de mon article : http://babone5go.blogspot.fr/2010/12/mes-jouets-citroen-des-gros-au-17-andre.html, j’ai eu envie de l’actualiser à la lumière des informations obtenues pendant cette période, et des progrès accomplis dans la fabrication de nouveaux prototypes. Je dispose maintenant de nombreuses photos (sans compter les plans) accumulées pendant ce temps, c’est une occasion de les publier.

                                          Ce sera le feuilleton de l'été, il y aura cinq épisodes !

Le chapitre 1 concerne le retour aux sources, grâce au contenu du livre de Patrick Pierron « la Saga des jouets Citroën » ; et aux deux exemplaires de modèles de limousines conservés au Musée du jouet de Compiègne. J’ai élargi la gamme des reproductions BREPSOMN, lancées en 1980,  en garnissant l’intérieur de tissu véritable ; en faisant fonctionner l’éclairage ; et en ajoutant une radio-commande, comme l’avait prévu la firme Rextoys créée par Fulgurex à Lausanne, pendant une période, pour commercialiser des voitures en plus des trains.

Chapitre 2 : amélioration des camionnettes : nous citerons cinq exemples de transformation d’exemplaires d’origine en semi-maquettes.

Chapitre 3 : création de 3 modèles de Kégresse au 1/7°.

Chapitre 4 : création de 3 Torpédo au 1/7° dont deux radio-commandés, élargissant la gamme représentée par l’unique prototype d’origine.

Chapitre 5 : création de remorques assorties.

Chapitre 6 : on dressera une bibliographie sommaire

A ce jour plusieurs prototypes sont ainsi fabriqués : on peut toujours rêver que cela aide un repreneur à réutiliser les moules, pour presser et assembler de nouveaux modèles, relançant ainsi une fabrication plus large que la berline B14 d’origine, et les deux modèles créés par Brepsomn en 1980 et 1985.

:
Chapitre 1 : les origines

Rien de plus à dire que dans l’article initial, si ce n’est la mention des deux exemplaires du Musée de la voiture de Compiègne, origine 1927, que l’on peut prendre comme référence : on a repris la description exhaustive officielle de la réunion des musées nationaux :
 
S’agissant de la B14 ocre : Cote cliché : 04-512007 N° d’inventaire : CMV293 Fonds : Objets d'art Titre : Conduite intérieure Citroën Description : Modèle réduit automobile à 8 glaces Crédit photographique : (C) RMN / Franck Raux Période : 20e siècle, période contemporaine de 1914 à nos jours Technique/Matière : métal (matière)Hauteur : 0.260 m. Longueur : 0.550 m. Profondeur : 0.200 m. Localisation : Compiègne, musée de la voiture



Le taxi : Cote cliché : 04-512015  N° d’inventaire : CMV61001 Fonds : Objets d'art Titre : Conduite intérieure à 4 places  Description : Modèle réduit automobile Citroën  Crédit photographique : (C) RMN / Franck Raux Période : 20e siècle, période contemporaine de 1914 à nos jours Technique/Matière : métal (matière) Hauteur : 0.250 m .Longueur : 0.530 m. Profondeur : 0.170 m. Localisation : Compiègne, musée de la voiture.


On trouve exposés ce genre de jouets périodiquement, notamment lors du salon annuel Rétromobile. On y a vu en 2012 un modèle de la limousine ocre, avec une variante en plus clair des mêmes couleurs, dans une vitrine sublime, à la hauteur du contenu.


Nous évoquerons plus loin le prototype Citroën au 1/7° de l’unique torpédo jamais construit.

A l’échelle du 1/7°, il n’y a jamais eu d’autre modèle, a fortiori pas de Kégresse, ni de camionnettes, réalisées, elles, à l’échelle 1/10°.

Les répliques Brepsomn

Je n’ai pu reconstituer l’histoire précise des répliques, détaillées dans le livre de Patrick Pierron : dans les années 1980, la firme FULGUREX, lance une série de répliques exactes de limousines, notamment le taxi, décrites par la firme allemande Danhausen’s dans ses publications annuelles. Apparaissent alors les marques Vilac, puis Brepsomn, avec sous les voitures des plaques laiton embouties portant l’inscription « Swiss made ». Plus tard  « made in France ».

En 1985, sort une série de camionnettes, l’avant étant celui des berlines ; l’arrière inspiré des B2.

La marque Brepsomn en faillite est rachetée par J-P Fontenelle, qui ajoute son timbre à la plaque d’origine, ce qui explique que l’on trouve des modèles portant son estampille. Du coup,  ce nom lié à la marque Art-Collection-Auto apparaît comme un gage de qualité notamment lors des ventes aux enchères publiques, comme celles du 31 mars 2010 par Osenat, et celle de Deauville signalée par interenchères sous le numéro 91 le 11 mars 2012.

Depuis plus de vingt ans, J-P Fontenelle puise dans ses stocks pour fabriquer et distribuer en petits nombres limousines et camionnettes. Il faudra attendre 2005 pour qu'il produise une petite série de torpédos.

Aujourd'hui, les pièces détachées s'épuisent les unes après les autres, en commençant par les garde-boues arrière : ceci explique la réalisation de quelques Kégresse, avec de nouveaux garde-boues. Puis, l'épuisement total des stocks de pièces en tôle embouties : le dernier caddy sera réalisé par l'auteur en 2016, à partir d'un châssis retrouvé miraculeusement entier dans une brocante.


Une fabrication nécessite des moules, sur lesquels sont pressées les tôles d’acier ou laiton formant les pièces de base. A la vente de la marque, des stocks de nombreuses de ces pièces existaient encore, qui restaient à assembler. Vous en verrez une photographie en conclusion du chapitre 6. Il faut pour cela des gabarits permettant de garantir la position idoine, notamment des portières finement ajustées pour qu'elles fonctionnent parfaitement, avant soudure électrique dans le cas des fabrications faites en série, ou à l’étain pour les productions ultérieures à l’unité.

un miracle : la redécouverte des pièces de fonderie
Une fois peint, le modèle ne nécessite plus que le vissage des banquettes avant et arrière en bois, préalablement revêtues de cuir. Le moteur pourtant fonctionnel n’est pas branché, pas davantage que les deux phares, les fils électriques étant lovés autour de l’arbre de transmission.

pendant chromage à Lourdes












Un rhéostat prévu pour la marche avant-arrière et théoriquement télécommandable n’a jamais été monté. Peu d’acquéreurs complètent les branchements électriques, d’autant plus délicats que les ampoules de phares peuvent être en 4,5v alors que le moteur nécessite 12v. Pour les limousines il n’existe pas de porte piles ni porte batteries.

Les collectionneurs souhaitaient dans le cas d’espèce disposer de modèles de vitrine plus neufs et moins onéreux que les jouets d’origine patinés par l’usage, et ne les faisaient pas rouler, ni n’utilisaient la direction pourtant fonctionnelle.

Les compléments introduits

A la lumière de ce qui précède, on comprend que les fabrications d’origine sortaient de la main de carrossiers-tôliers-formeurs, mais pas d’électriciens, ni de selliers ou couturiers-gaineurs. Le but était de produire une carrosserie métallique à la peinture intérieure et extérieure impeccable, réplique exacte des jouets initiaux.






















A l’extérieur il n’y a –a priori-  rien à ajouter, sauf au cas par cas des phares plus adaptés, c’est à dire un peu plus grands. Du coup, il serait dommage que dans tous les cas, ils ne soient pas fonctionnels ! Du coup, on a envie d’avoir un feu rouge arrière fonctionnel lui aussi. Puis un éclairage de la cabine, si l’on veut voir le gainage d’un intérieur forcément un peu sombre. Cette fois-ci, il faut un porte-pile si l’on veut rester en 4,5v. Il faut tout passer en 12v si l’on veut adopter ce voltage, pour faire fonctionner le moteur. Pas aisé dans ce cas de cacher une batterie d’accus assez volumineuse ! Quand j’estime qu’il n’y a rien à rajouter, on peut quand-même poser des pare-chocs, ou une galerie, ou tel ou tel accessoire !



On _comprend l’envie d’aller toujours plus loin, car tant qu’à faire, le tableau de bord doit devenir réaliste, avec un témoin (très petit, donc sous forme d’ampoule grain de blé, mieux encore de led), et des instruments même factices.

Enfin, si l’on veut voir le volant tourner, autant radio-commander la direction. Mais alors il serait dommage de ne pas radio-commander aussi le moteur. On met le doigt dans un autre engrenage, prévu par Fulgurex, mais jamais mis en œuvre par quiconque !

la limousine ocre radio-commandée : tout est sous le châssis
notamment à l'arrière la plaque laiton qui signe et numérote le modèle

In fine, dans la logique du « toujours plus », on en arrive à gainer l’intérieur ; à électrifier le modèle, à le radio-commander, à cacher la batterie dessous ou sous le capot, et à cacher les interrupteurs indispensables dans les deux seuls leviers à disposition : un frein à main et un levier de changement de vitesse factices. J’ai réalisé ce système dans le dernier torpédo, l’accès au poste de conduite étant facilité dans ce cas où la voiture est décapotée.

A la fin, on a toujours un modèle Brepsomn pour la base métallique. Mais on a créé une semi-maquette pour le reste. L’échelle 1/7° le permettant aisément, on retrouve l’esprit qu’André Citroën avait voulu donner à ses jouets en acier comme les vraies voitures, tout en utilisant la technologie moderne pour les rendre semblables aux originaux.

On devine au soin que met la firme CMC à faire confectionner en Chine ses voitures à l’échelle 1/18°, qu’avec des jouets deux fois plus grands, on peut faire encore mieux. Les maquettes au 1/8° existantes produites par les mécaniciens d’art sont là pour le montrer, même si souvent sont privilégiés les équipements mécaniques, au détriment de l’électricité souvent absente. Sans doute par manque d’électriciens d’art ?

Pendant six ans, voilà le raisonnement qui m’a conduit à améliorer plusieurs modèles. De là à en créer, il n’y avait qu’un pas, ce qui a conduit à fabriquer des Kégresse ; des Torpédo ; et (cerise sur le gâteau) des remorques.

Les nouvelles limousines

On vient de voir les nouvelles limousines basées sur les principes qui précèdent, avec notre modèle ocre d’origine ainsi radio-commandé. Une fois les patrons bâtis, cela devient un jeu (si l'on peut dire !) d’assortir l’intérieur à la couleur de la carrosserie. Pour autant toutefois que l’on ait dévalisé les rares magasins de tissu, pour trouver un dessin à l’échelle et reprenant la décoration Art-Déco des années 1925 ! Il ne faut pas oublier l’éclairage du plafond, une ampoule minimum ; deux ampoules c’est mieux. Percer le tableau pour le ou les témoins. Percer la traverse arrière pour le feu, déniché dans une boutique spécialisée en micro électronique. Il est vendu en 12v, et il faut extraire l’ampoule d’origine pour la remplacer par une de 4,5v, impossible à trouver sauf à Noël pour illuminer les bouquets  au milieu de la table.


garnissage de l'intérieur et des portières

avec des phares à l'échelle, c'est mieux !


L’essuie-glace change toute la physionomie du pare-brise. La mascotte de radiateur aussi. Comme la peinture du radiateur en noir satiné. Un porte-bagages peut être ajouté à l’arrière. Le taxi exige un compteur de la course. Et des bagages assortis ne peuvent que donner davantage de vie à la maquette !


voyant de contact de la télécommande allumé


la progression depuis le jouet d'origine du Musée de Compiègne est nette :
même qualité de la carrosserie, mais elle est à l'état neuf !

l'intérieur est conforme, le modèle de droite est radio-commandé,
quant au prix, il est cinq fois inférieur !

26 secondes sur la radio-commande ? http://www.youtube.com/watch?v=zVDaBcX_TBw

(à suivre)

PS : post scriptum : il s'agit bien d'un ajout écrit longtemps après, puisque une annonce sur ebay mi-octobre 2018 (6 ans plus tard) présente l'offre d'un vendeur Suisse : plusieurs années auparavant, il a trouvé dans une boutique des pièces détachées Brepsomn : oh il ne lui reste pas grand chose : une plaque arrière ; une calandre... et une plaque laiton emboutie, à visser dessous.

Elle est estampillée Fulgurex, et je ne l'avais jamais vue :




aussi, quand j'évoque la production Fulgurex dans la dernière partie :

http://babone5go2.blogspot.com/2012/07/mes-gros-jouets-citroen-6e-partie.html

voici maintenant la plaque prouvant l'existence d'une petite production,
avec un rhéostat, annonçant une télécommande que j'aurai finalement réalisée !