mercredi 28 mars 2012

dernières coquilles

Vous savez qu'on ne mange les coquilles Saint-Jacques qu'à certaines périodes précises : c'est la fin, et Nathalie (la femme du pêcheur : il pêche ; elle vend), me propose les dernières : 1 Kilog par personne (ça c'est y compris les coquilles, mais il faut les jeter après avoir ôté l'intérieur dont le corail, il ne reste plus un kilog après, mais on les pèse avant ...!). Je vous précise qu'on paie le poids avant eviscérage, en ce moment c'est 3,5€/Kg. Alors je demande à Nathalie de me vider 4Kg puisque nous sommes quatre, et de bien jeter les coquilles vides (à la mer) puisque on ne peut rien en faire (dommage). Elle me met dans un sac plastique (attention les tortues !) ce qui reste, pas grand chose : il me faut maintenant acheter quelques échalotes (cuisse de poulet) (1) et une gousse d'ail, surtout pas d'oignon. J'ajoute quelques crevettes grises pour l'apéritif, ainsi on va se phosphorer à fond, on en a bien besoin avec ce qui nous attend en mai...























Ici on trouve plein de Muscadet sur lie, mais comme c'est la fête je trouve du Sancerre moins cher que sur place, alors on va se régaler.

C'est dans quelques minutes l'apéritif,

pour une soirée bien cancalaise !

(1) les échalottes cuisses de poulet sont produites dans le Finistère : elles ont la forme de cuisses de poulet, et sont forcément exceptionnelles puisque produites par les Finistériens qui sont le must des bretons bretonnants (selon eux naturellement). Un jour des années 90, ils ont fait une manif' (durant une crise de vente de leurs échalottes), et  ont décidé de s'en prendre au Directeur Régional de l'Agriculture, mon prédécesseur Pascal Guyomard. Vexé alors qu'il était lui-même breton et n'y était pour rien, il n'en est jamais revenu d'avoir été pris pour bouc-émissaire. Lui succédant en 1993, j'ai eu à encourager mon équipe toujours inquiète de voir ces "zèbres" débarquer inopinément dans la DRAF ; et tout saccager après l'ingestion immodérée de canettes de bière. Le mot : "cuisses de poulet" évoque donc des souvenirs très précis des luttes légumières bretonnes !